Les médias et la Marche pour l'égalité et contre le racisme de 1983
Quelle a été la couverture médiatique de la Marche de 1983 depuis l’émergence de son idée jusqu’à son arrivée à Paris ? Mogniss H. Abdallah montre ici comment les grands médias nationaux (presse papiers, journaux télé et autres) ont d’abord boudé la Marche avant de la couvrir plus largement à partir de la mort d’Habib Grimizi le 14 novembre 1983. Il montre aussi comment un pool de médias indépendants réunissant radios libres et quelques titres de presse écrite s’est mis en place pour raconter la Marche et faire échos à ses revendications.
Au départ, du côté de la presse écrite et des médias audiovisuels, le projet de Marche pour l'égalité à travers la France afin que « l'amitié l'emporte sur le racisme » est accueilli avec scepticisme. Comme si personne ne s'intéressait vraiment au storytelling selon lequel c'est sur son lit d'hôpital que Toumi Djaîdja en a eu tout d'un coup l'idée. Toumi, 21 ans, président de l'association SOS Avenir Minguettes, avait peu auparavant frôlé la mort après avoir été touché au ventre d'une balle tirée par un policier dans la nuit du 19 au 20 juin 1983.
Alerter les médias
Les initiateurs du projet, regroupés autour de la Cimade à Lyon, se demandent alors comment provoquer un déclic. Entretemps, ils mobilisent les réseaux déjà existants, localement puis au niveau national. Début août 1983, ils se rendent sur le plateau du Larzac où les paysans et leurs alliés organisent un grand rassemblement national, deux ans après l'abandon du plan d'extension d'un camp militaire et des menaces d'expropriation de leurs terres. Un premier tract pour annoncer le projet de marche est largement distribué par les amis de Christian Delorme, connu comme le « curé des Minguettes », et par un groupe de jeunes venus de la ZUP de Vénissieux (banlieue de Lyon) qui défraye la chronique depuis les « rodéos » de l'été 1981 et des incidents récurrents avec la police. De multiples contacts sont pris pour diffuser l'information dans la presse militante et, simultanément, pour commencer à mettre en place des comités d'accueil sur le parcours de la Marche. C'est aussi l'occasion pour les jeunes de s'inspirer de l'expérience des vétérans du Larzac, qui, en janvier 1973 déjà, avaient organisé une marche sur Paris, et de beaucoup discuter des préceptes de l'action non-violente. En retour, des membres de la Communauté non-violente de l'Arche, convaincus par le projet, s'y rallient. Didier Platon s'inscrit ainsi comme un des premiers marcheurs permanents.
Le Mouvement pour une alternative non-violente (MAN), se démène pour multiplier les rencontres préparatoires. Son représentant, Jean-Pierre Maurin, s'installe à la Cimade-Lyon pour s'occuper du soutien logistique ou financier, et pour alerter la presse. Sans Frontière, journal fait « par et pour les immigrés » depuis 1979, est sollicité. Son équipe, diverse, dispose d'un réseau national hérité du Mouvement des travailleurs arabes (MTA), de « l'agit'prop » inter-culturelle des années 1970 ou encore des mobilisations anti-expulsions. Des liens forts existent depuis la grève de la faim en avril 1981 du père Christian Delorme, du pasteur Jean Costil et de Hakim Boukrouma contre les expulsions de jeunes immigrés. L'équipe du journal répond à nouveau présent.
Un pool de médias alternatifs pour pallier au désintérêt initial des mass-médias
Sans Frontière va par ailleurs participer à la mise en place d'un pool informel de médias alternatifs, composé de radios libres (dont Radio Gazelle à Marseille, Radio Soleil Goutte d'Or et Ménilmontant, Bas-Canal à Roubaix), du journal Expression Immigrés-Français (EIF) publié par la Fédération des associations de soutien aux travailleurs immigrés (FASTI) et de l'agence IM'média, tout juste lancée fin juin 1983. Il y a aussi le collectif AVEC d'Aix-en-Provence / Marseille. Ensemble, ils couvriront les événements à venir, notamment à partir de témoignages écrits, audio ou photographiques.
Curieusement, Jean-Pierre Maurin du MAN ne semble pas convaincu de la pertinence de ce regroupement hétéroclite de médias "improbables", et rechigne à y participer.
Sans doute redoute-t-il l'indépendance d'esprit ambiant, et d'avoir à se positionner par rapport aux critiques qui commencent à poindre dans les bulletins associatifs suite aux premières réunions nationales de préparation de la Marche. La FASTI fait ainsi état de désaccords sur l'absence de critique de la politique du gouvernement en matière d'immigration, l'absence de revendications aussi (in EIF, octobre 1983). Des réserves s'expriment en outre sur la méthode unilatérale du « qui m'aime me suive » (Accueil et Promotion, octobre 1983). Jean-Pierre Maurin privilégie pour sa part une communication centrée sur le discours bien rôdé de Christian Delorme, par ailleurs co-fondateur en 1974 du MAN.
Sans surprise donc, les premières interviews du « curé des Minguettes » sur les objectifs de la Marche paraissent dès septembre 1983 dans la presse du MAN. La revue Non-violence politique lui consacre ainsi sa Une et plusieurs pages d'entretien sur le thème « La France en marche vers l'égalité raciale ? », et la presse d'obédience chrétienne embraie, séduite par les appels appuyés à la fraternité et à la paix (Témoignage Chrétien, la Vie, mais aussi le quotidien La Croix... ). Dans la même veine, une affiche appelant à rassembler « les habitants de France de toutes origines pour la constitution d'une société solidaire » est éditée. Son dessin, figurant deux pieds, l'un avec une pantoufle, l'autre avec une babouche, imaginé par le bédéiste lyonnais Michel Balme, deviendra le logo de la Marche.
Afin d'élargir le cercle aux milieux culturels, la journaliste Élisabeth D. est approchée. Sœur de Philippe d'Anière, batteur du groupe punk lyonnais Starshooter, elle écrit pour le magazine Actuel, dans lequel elle a publié un des tout premiers articles sur le groupe rock Carte de Séjour. Humaniste, bonne connaisseuse de l'histoire de la Marche sur Washington de 1963, elle se réjouit à l'idée un temps caressée de faire venir des États-Unis Coretta Scott King, la femme du révérend Martin Luther King, et la chanteuse Joan Baez, pour un grand concert final à Paris. Élisabeth D. s'inscrit aussitôt comme marcheuse permanente et tiendra une chronique régulière dans l'hebdomadaire les Nouvelles, intitulée « Minguettes, et pourtant ils marchent... »
La débrouille pour produire et faire circuler l'information
Radio Beur, elle, lance à l'antenne un appel à se rassembler au canal Saint-Martin le 15 octobre à Paris, au moment même où la Marche démarre à Marseille. L'initiative en revient au Collectif Jeunes de Paris et de la région parisienne de soutien à la Marche, dans lequel on retrouve plusieurs « grandes sœurs », dont Rachida Azzoug, Salika Amara, Samia Messaoudi et Kaïssa Titous. Le choix du lieu est symbolique : il entend tracer un fil historique entre les morts du 17 octobre 1961, jour du massacre à Paris de 200 à 300 manifestants pour l'indépendance et contre un couvre-feu discriminatoire concernant les seuls Algériens, et les jeunes victimes de crimes racistes ou sécuritaires au début des années 1980. On parle alors de « l'été meurtrier ». Des chiffres de victimes quelque peu fantaisistes circulent, mais une liste non exhaustive d'au moins quarante morts effectifs en deux ans a été dressée. Et tout le monde a en tête le visage de Toufik Ouanès, un gamin de 9 ans tué au fusil 22 long rifle par un voisin irascible cité des 4 000 à La Courneuve. « STOP ! La chasse est fermée ». « Rengainez, on arrive ! » scande le Collectif Jeunes. Des slogans qui font l'unanimité.
Cette initiative parisienne rencontre peu d'écho dans la presse écrite nationale. Néanmoins, le journaliste Nicolas Beau du Monde la mentionne dans un article daté du 16 octobre 1983. Concernant la Marche elle-même, son ton demeure interrogatif, empreint de prudence mais aussi d'une certaine empathie, relevant le soutien initial timoré des églises et des partis politiques : « Nul ne sait s'il existe aujourd'hui un réel courant antiraciste. Cette marche aura le mérite de le démontrer », conclut-il. Pour le quotidien Libération du 15-16 octobre : service minimum, avec un articulet non signé, très distancié. Son titre « Paris-Marseille : ça marche pour les immigrés » laisse pantois par son approximation. Pour autant, dans les milieux agités par la préparation de la Marche, personne ne s'en étonne plus depuis la énième mésaventure de Mohamed Nemmiche : lorsque ce jeune journaliste bénévole de Sans Frontière, pigiste occasionnel au journal Libération, a proposé à son directeur Serge July une chronique régulière sur la marche, il se serait fait méchamment rabrouer.
Dès lors, pour les participants au pool de médias alternatifs investis sur la Marche, il s'agit avant tout de « compter sur ses propres forces », tout en collaborant avec les bonnes volontés locales. Ainsi, le jour du départ de la Marche à Marseille, Pierre Ciot, photographe pigiste à l'AFP et alors membre du MRAP, est un des rares journalistes à couvrir l'événement. Selon ses propres dires, sa démarche se veut avant tout militante : il effectue ses tirages à domicile, et se débrouille pour communiquer ses images via le bélinographe de l'AFP, appareil qui permet d'envoyer des photos, publiées notamment dans Sans Frontière.
Côté audio, Radio Gazelle et le collectif AVEC confectionnent sous la houlette de Mustapha Mohammadi [membre du collectif] un premier montage à partir des sons enregistrés sur le vieux port à Marseille, donnant à entendre des déclarations de marcheurs, du comité d'accueil local mais aussi de personnalités politiques présentes telles Françoise Gaspard, battue aux dernières élections municipales à Dreux par une alliance droite /extrême-droite, la journaliste féministe Claude Servan-Schreiber ou encore Roby Bois, secrétaire général de la Cimade.
Dupliqué sous forme de mini-cassettes, ce premier montage audio va circuler de manière rocambolesque dans l'espoir d'être rediffusé sur d'autres antennes à travers le pays : le document est confié en gare à des passagers de train anonymes, qui remettent les cassettes aux animateurs de radios immigrées ou généralistes à Lyon ou à Paris. Par la suite, au fil des étapes de la Marche, d'autres enregistrements sonores vont donner lieu à des émissions locales : au-delà des discours d'estrade, elles donnent la parole aux protagonistes de la Marche et permettent une immersion dans leurs multiples débats avec le public.
Accompagner et faciliter l'expression des marcheurs
Driss El Yazami de Sans Frontière et José Vieira de la FASTI ont pour leur part rejoint la Marche pour son départ à Marseille avec deux objectifs : couvrir l'événement en tant qu'envoyés spéciaux sous forme d'articles ou de photos, et favoriser l'empowerment de ses acteurs et actrices, c'est-à-dire les inciter à raconter sans intermédiaires l'histoire qu'ils sont en train de vivre. Et tant pis si les uns et les autres ne maîtrisent pas trop bien la technique, du stylo au magnétophone, en passant par l'appareil photo.
Sans Frontière, qui publiera plusieurs numéros consacrés à la Marche incluant des tribunes de personnalités (Gisèle Halimi, Françoise Gaspard, Danièle Mitterrand...), tente ainsi une rubrique « Le journal des marcheurs ». Ces derniers y tiennent leur propre chronique. Dans un supplément au numéro 81 (novembre 1983), un quatre-pages tiré au format tabloïd qui n'est pas sans rappeler les journaux militants d'antan vendus à la criée, Djamel Atallah [un des initiateurs de la Marche] écrit un essai de compte-rendu factuel de quelques étapes. Ce jeune des Minguettes, figure montante de la Marche, va prendre de l'assurance. « L'élève va bientôt dépasser le maître », observera Farid Aïchoune, rédacteur du journal et cheville ouvrière de la jonction avec les marcheurs. Tous deux vont se lier d'une amitié durable. Le courant entre eux passe d'autant mieux que Farid Aïchoune représente une partie de l'équipe du journal que l'on pourrait qualifier de « grands frères » ou de « grandes sœurs » de la nouvelle génération. Plus âgés que les minots, gones et autres gavroches de la Marche, ils sont davantage en phase avec les nouvelles aspirations de la jeunesse que les membres des premières générations d'immigrés ou d'étudiants étrangers, parfois moqués pour leur « tropisme blédard ». Par ailleurs, Sans Frontière est à l'inter-section de sensibilités différentes, ouvrant ses pages aussi bien aux milieux de solidarité avec les immigrés qu'au Collectif jeunes de Paris ou encore à l'agence IM'média.
Pour accompagner ou faciliter l'expression des marcheurs, quoi de mieux que l'émulation interne : de fait, plusieurs d'entre eux tiennent leur propre carnet de route. Bouzid Kara, un de leurs porte-parole venu d'Aix-en-Provence, en tirera plus tard un livre, La Marche, traversée de la France profonde, publié aux éditions Sindbad en 1984. Un document précieux illustré avec des encarts de photos signées Farid L'haoua ou l'ANGI (Association nouvelle génération immigrée).
En voyant José Vieira prendre des photos avec plus ou moins de bonheur, Farid L'haoua, jeune de l'ASTI de Vienne devenu marcheur permanent, se dit qu'il pourrait lui aussi s'y mettre. Il capte alors des ambiances lors de la longue traversée épique de la France des villes et des campagnes, saisit des situations ou expressions de visages « difficiles à dire en mots ». Nombre de ses clichés paraissent dans Sans Frontière, parfois sous le pseudonyme de Gribouille.
Il prend ainsi le relais du Collectif AVEC dont les photos de Marseille à Valence en passant par Aix, également publiées dans Sans Frontière, apportent à qui les examinent attentivement, leur lot d'informations corroborées par d'autres supports, écrits ou audiovisuels. À Valence par exemple, une grande banderole déployée derrière les marcheurs réclame une « carte unique de dix ans pour tous les immigrés » [orthographié « immigrées »], signée « ASTIS ».
La Marche à la télévision
D'après la rumeur, l'image de la banderole a suscité l'intérêt des conseillers de Mitterrand à l’Élysée.
Il faut dire qu'elle a aussi été vue dans le magazine Résistances, diffusée le 3 novembre 1983 sur Antenne 2. Pour la première fois, une chaîne de télévision nationale évoque ainsi la Marche, dans le cadre d'une émission très suivie par les défenseurs des droits de l'Homme. Son animateur, Bernard Langlois, s'était lui-même rendu à Valence le 25 octobre pour rencontrer les marcheurs. Par la suite, d'autres journalistes de télévision vont enfin faire le déplacement. Ainsi, Isabelle Baechler d'Antenne 2 se déplace à Strasbourg pour un reportage qui sera diffusé le 27 novembre dans le journal télévisé du 20h. Elle s'immerge dans la Marche, tend aussi le micro à Georgina Dufoix, secrétaire d'État à la famille, à la population et aux travailleurs immigrés, venue pour afficher le soutien officiel du gouvernement. Depuis la mort de Habib Grimzi, un jeune touriste algérien défenestré le 14 novembre par trois légionnaires en pleine nuit dans le train Bordeaux-Vintimille, les crimes racistes suscitent l'émoi public. Les atermoiements ne peuvent plus durer. Les rédactions se mobilisent, demandant parfois conseil aux médias dits « militants », voire en les associant directement. Mosaïque, l'émission dominicale sur FR3 dédiée à l'immigration, dont la pusillanimité jusque-là avait été épinglée ici ou là, envoie un jeune réalisateur, Youssef Elouazzani, et le présentateur-vedette algérien Djelloul Beghoura, pour un « Carnet de route » riche d'images au plus près des marcheurs. Le journaliste cinéphile Mouloud Mimoun rappelle la genèse de l'initiative « des Minguettes à la Cayole et de la Cayole à Paname », et Tewfik Farès, le patron de Mosaïque, signe un sujet intitulé « Retour sur la manif parisienne ». Ces différents sujets sont diffusés le 11 décembre 1983, dans le cadre d'une émission d'une heure et demie entièrement consacrée à la Marche.
Tewfik Farès l'introduit en plateau, aux côtés de Marilaure Mahé, jeune marcheuse permanente quelque peu intimidée, et finit en présentant le journal Sans Frontière « spécial Marche ». En couverture, un portrait de Fatima Mehallel de Villeurbanne, marcheuse permanente aux allures de Michael Jackson avec son élégant chapeau. Réalisée à Strasbourg par le photographe franco-sénégalais Amadou Gaye, pigiste pour l'agence Viva et bénévole au journal Sans Frontière, cette image iconique fait également la Une du quotidien Le Matin de Paris du 2 décembre 1983, à la veille de l'arrivée à Paris de cette « manifestation qui a étonné les Parisiens » (Le Journal du dimanche, 4 décembre 1983).
À la finale, la plupart des médias nationaux magnifient les « Beurs »
Dithyrambique, une grande partie de la presse du lundi 5 décembre titre sur les « 100 000 marcheurs contre le racisme et pour l'égalité » (L'Humanité), le « Coup de cœur pour les Beurs » (Le Matin de Paris) ou encore « Les Beurs à l'Élysée » (Libération, Le Monde). Les Beurs, les Beurs, les Beurs, on n'en a plus que pour les Beurs, négligeant les autres communautés ou générations présentes. Dans son édito du jour, Serge July exhorte ainsi à « Faire le pari des Beurs », « un formidable ‘atout’ culturel pour la France, pour autant qu’on s’en serve. Naturellement, on retrouverait des franco-arabes dans toutes les institutions hexagonales. Dans l’enseignement comme dans la santé. Dans les médias aussi, dans les radios comme dans les télés nationales ». Y compris dans Libé ? À voir. En attendant, on trouve dans le même numéro du journal un surprenant article pleine page avec pour titre : « Le discours mis au pas ». Signé Jean Hatzfeld, il souligne un paradoxe : « au moment des discours, les Beurs ont évité de raconter et d'expliquer leur marche... ». En somme, « une histoire sans parole », résume un sous-titre. Transparait ici une idée reçue tenace : au-delà des refrains convenus sur le « vivre ensemble », les marcheurs n'auraient pas de réel message. De fait, pour reprendre une expression ultérieure du sociologue Ahmed Boubeker, « ils ont été dépassés par leur image publique ». Ils n'ont pas vraiment trouvé l'espace adéquat dans les mass médias pour formuler et transmettre le fond de leurs aspirations. Cet espace reste à inventer.
Mogniss H. Abdallah, journaliste, réalisateur, responsable de l'agence Im'media, novembre 2023
Où trouver les archives aujourd'hui ?
Les articles de la presse écrite :
- Les articles des journaux de la presse nationale et régionale sont généralement en ligne sur les sites web des journaux.
- Le journal Sans Frontière est consultable à La Contemporaine (bibliothèque, archive et musée des mondes contemporains) qui détient une collection quasi-complète et sur le site Odysseo (initié par l'association Génériques, aujourd'hui disparue, Odysséo est une base de données en ligne donnant accès à un grand nombre de ressources numérisés autour de l'histoire de l'immigration en France).
Catalogue en ligne de la Contemporaine
Catalogue en ligne Odysséo - Les articles de la presse associative (comme Expression Immigrés-Français, Accueil et Promotion, etc.) sont, pour certains de ces titres, consultables en ligne sur le site web Odysseo et sur le site de La Contemporaine également.
Les photos :
La plupart des photographes conservent eux-mêmes leurs photographies mais elles peuvent être accessible via des sites d'agences photos (le travail de Pierre Ciot par exemple est visible sur le site Divergence images) ou dans des fonds privés de certains centres d'archives. La Contemporaine possède un important fond photographique ainsi que les archives de Seine-Saint-Denis. Sur la Marche, les archives municipales de Lyon ont également un fond important en cours d'inventaire.
Une partie des photographies mentionnées dans l'article est par ailleurs visible dans le film Regards croisés de photographes sur la Marche disponible sur le site du Musée (accéder au film).
Les émissions de radios libres :
Les programmes radios sur la Marche sont pour la plupart aujourd'hui introuvables. L'agence IM'média a numérisé une quinzaine d'émissions de radios libres, réalisées en partenariat avec Radio Gazelle (Marseille), Radio Soleil Goutte d'Or (Paris) et Radio Bas-Canal (Roubaix). Elles sont disponibles sur demande (agence.immedia@free.fr)
Les images filmées :
Les images de télévision sur la Marche sont disponibles sur le site de l'INA (ina.fr). L'émission TV de Mosaïque du 11 décembre 1983 est également disponible au Musée national de l'histoire de l'immigration (accéder à l'émission).