Post 3 : Propos glanés autour de la Galerie des Dons
Le premier temps de recherche de la résidence s’est orienté autour de la Galerie des Dons et la mise en partage d'objets intimes dans un espace public.
Propos entendus, ici ou là.
"Le don devient un objet du patrimoine national avec un statut de collection : il a un numéro d’inventaire et voué à être conservé de manière imprescriptible et inaliénable".
"Pourquoi tous les témoignages sont en français ?"
"Les Antillais, ils sont où ?"
"Mon père était dans le déni. Il s’est construit l’image de quelqu’un d’héroïque, il parlait toujours de la solidarité dans le camp de concentration où il était interné… Mais je ne pense pas que dans un camp il ne pouvait y avoir que ça. C’est d’une histoire glorieuse dont il parlait. Et je me suis construit l’image d’un père qui était un héros inaccessible" (une future donatrice).
"Quand un objet entre en collection nationale, il reçoit un numéro d’inventaire. On doit conserver l'objet dans le même état que quand il entre en collection. Donc on ne prend jamais des objets en trop mauvais état.
Mais comment conserver le récit qui est attaché à cet objet ? Paradoxe : ce qui fait mémoire (l’enregistrement du récit et ce récit) n’a pas le même statut aujourd'hui dans la collection. Dans 100 ans, on doit pouvoir revenir à la source.
Le statut de collection d’études existe mais il n’a pas été pensé pour la galerie des dons" (Stéphanie Mahieu, responsable des collections ethnologiques).
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