Une petite différence : les Moreels, une famille belge, de Thuin à Jeumont
Dans le cadre du séminaire « L’objet comme source ? Écrire l’histoire de l’immigration au Musée », le Musée reçoit Christine Bard, professeure d’histoire contemporaine à l’Université d’Angers et membre senior de l’Institut universitaire de France.
Prolétaires et migrants : mes ancêtres du Nord n’ont pas laissé d’archives. L’administration heureusement les a inscrit.es dans l’histoire : carte de résident de mon arrière-grand-père ouvrier métallurgiste, Fernand Moreels, acte de mariage de ma grand-mère, Fernande Moreels, « naturalisée française » par son mariage, papiers de mon grand-oncle, Robert Moreels, Belge mort pour la France, franc-tireur et partisan… Ce très peu est néanmoins un point de départ plus riche que prévu, auquel s’ajoutent souvenirs, photographies, rêves, pour approcher l’histoire transfrontalière de ma famille et mon fantasme de belgitude. Il est une des inspirations/justifications de mon écriture (cycle L’histoire traverse nos peaux douces ) et de ma pratique photographique.
