Journées européennes du patrimoine 2009 : 10 lieux / 10 événements
10 lieux / 10 évènements 10 lieux / 10 évènements est une opération programmée par la Cité nationale de l’histoire de l’immigration dans le cadre des Journées européennes du patrimoine 2009 en lien avec des lieux de mémoire emblématiques du patrimoine de l’immigration : le Palais de la Porte Dorée, le quartier de Belleville, Paris - l’Hôpital Avicenne et le Cimetière franco-musulman, Bobigny - la Cité du Haut du Lièvre, Nancy - le musée des mines de fer, Neufchef - le quartier de la Guillotière, Lyon – le Muséobar, Modane - l’Entreprise Spada, Nice - la Cité du Mirail, Toulouse - le Camp de Rivesaltes, Rivesaltes. Samedi 19 septembre et dimanche 20 septembre 2009, les 10 lieux proposeront au public une programmation spécifique autour de la thématique des lieux de mémoire de l'immigration. Visites guidées, conférences, projections cinématographiques permettront aux visiteurs de découvrir un autre patrimoine.
Carte des dix lieux
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Cité nationale de l’histoire de l’immigration – Palais de la Porte Dorée
Construit à l’occasion de l’Exposition coloniale internationale de 1931, point d’apogée de l’histoire coloniale de la France, le Palais est alors appelé « musée permanent des Colonies ». Par la suite, le bâtiment change plusieurs fois de nom et d’attribution et devient le « musée des Arts africains et océaniens » en 1959 sous l’impulsion d’André Malraux. Depuis la création de la Cité nationale de l’histoire de l’immigration, le Palais a connu une reconversion architecturale et un renversement symbolique en devenant le lieu emblématique de l’histoire et de la mémoire de l’immigration.
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Samedi 19 et dimanche 20 septembre 2009 de 10 h à 19h :
- Visites guidées sur le thème « Du Palais colonial à la Cité nationale de l’histoire de l’immigration » avec ouverture exceptionnelle de salles habituellement fermées au public.
- Parcours-jeux pour les enfants
- Diffusion d'un diaporama, de pastilles sonores et d'émissions de 20mn sur chacun des lieux sélectionnés, réalisés par l'Epra, partenaire historique de la Cité (voir leur site Internet), bornes informatiques et documentaires dédiées aux lieux de mémoire
- la médiathèque Abdelmalek Sayad sera ouverte samedi et dimanche de 13h à 19h. Dans l'espace multimédia, une sélection de documents sur des lieux du patrimoine de l'immigration sera présentée. Projections : Deux films seront présentés par Marianne Amar, responsable de la recherche à la Cité
- Samedi 19 septembre à 16h : Nos Petites Espagnes, film de Xavier Baudouin et Ismaël Cobo, suivi d’un débat animé par Gabriel Gaso Cuenca, directeur de la Faceef, avec Raquel Costa de l'association Hogar de los Espagnoles de Saint-Denis, Mariano Otero et Gabrielle Garcia du Centre culturel de Rennes
- Dimanche 20 septembre à 16h : Le pays où l’on ne revient jamais, film de José Vieira, débat animé par Manuel Dias, Président du Rahmi
Point d'accueil et d'information :
Cité Nationale de l’Histoire de l’Immigration
293, avenue Daumesnil
75012 Paris
Contact : 01 53 59 58 60
Hôpital Avicenne – Cimetière franco-musulman, Bobigny
L’hôpital et le cimetière franco-musulman de Bobigny, construits dans les années trente, témoignent de la présence de migrants coloniaux, à Paris, dès l’entre-deux-guerres. Par leur architecture inspirée par l’Empire, leur projet et leur histoire, ils révèlent également le poids du colonial dans la prise en charge de ces migrants en métropole, fondée sur la surveillance, la mise à l’écart et l’encadrement social.
Samedi 19 septembre et 20 septembre, à 9h30 et à 14h
Visites architecturales guidées
Contact et réservation obligatoire au 01 43 93 75 32.
Lieu de rendez-vous précisé lors de la réservation.
Transfert entre les deux lieux par navette gratuite. www.seine-saint-denis.fr
Quartier de Belleville, Paris
Depuis le XIXe siècle, Belleville a accueilli plusieurs vagues successives d’immigration. Dans l’entre-deux-guerres, Arméniens, Grecs et surtout Juifs polonais s’installent dans ce quartier de l’Est parisien, rejoints après la Seconde guerre mondiale, par les Juifs séfarades et les migrants venus du Maghreb. Dernière vague migratoire en date, arrivée depuis les années 1980 : les réfugiés du sud-Est asiatique et les « Whenzou » venus de Chine. Au carrefour de plusieurs vagues migratoires, Belleville apparaît aujourd’hui emblématique des quartiers pluriethniques à la française.
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Samedi 19 et dimanche 20 septembre 2009 de 14h00 à 18h30
Vente d’un guide proposant des balades libres à la découverte du patrimoine de l’immigration du quartier (2 euros)
Point d'accueil et d'information :
Association Trajectoires
Espace Mémoire de l'Avenir
45 rue Ramponeau
75020 Paris
Contact : 01 40 33 92 13 - www.trajectoires-memoires.com
Cité du Haut du Lièvre, Nancy
Construite dans les années cinquante, au nord de Nancy, la cité du Haut du Lièvre témoigne de l’évolution des grands ensembles. Projet des temps de modernisation confié à Bernard Zehrfuss, architecte du Palais de l’UNESCO à Paris, la cité voit sa population évoluer à partir des années 1970. Les classes moyennes accèdent à la propriété privée et quittent le Haut du Lièvre. Leur succèdent, sur fond de crise économique, des populations plus pauvres et souvent immigrées. Après une lente dégradation, une réhabilitation est entreprise, à partir de 1981, dans un quartier qui garde, la mémoire de plusieurs décennies d’immigration en Lorraine.
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Samedi 19 septembre à partir de 10h
De 10h à 12h : Débat « l’institution scolaire et l’histoire de l’immigration en France ». Expositions, tables-rondes…
Point d'accueil et d'information :
Collège Claude Le Lorrain
Place Alain Fournier 54100 Nancy
Contact : 03 83 96 69 31 - www.cg54.fr
Les mines de fer et le musée de Neufchef
Dépositaire de la mémoire industrielle de la Lorraine, le musée des mines de fer de Neufchef propose une plongée dans l’histoire depuis 1820, à travers les techniques de l’extraction, le métier de mineur mais aussi les modes de vie dans les cités ouvrières. Cette mémoire du travail et des sociabilités fait une place importante aux différentes vagues migratoires qui se sont succédées dans les mines lorraines (Italiens, Polonais, immigration du Maghreb) et ont largement contribué à l’industrialisation de la région.
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Samedi 19 et dimanche 20 septembre, de 14h à 18h
Visites guidées des galeries de mines du musée
Point d'accueil et d'information :
Écomusée des mines de fer de Lorraine
Lieu dit Hamévillers
57700 Neufchef
Contact : 03 82 85 76 55 - musee.des.mines@wanadoo.fr - www.musee-minesdefer-lorraine.com
Modane et le Muséobar
La ville de Modane, à la frontière franco-italienne, est une ville de passage et de transit, associée à l’une des principales et plus anciennes vagues d’immigration en France : les Italiens. Pour des centaines de milliers de migrants arrivés depuis le XIXe siècle, Modane reste liée aux premiers pas, aux premiers jours en France, et sert donc de toile de fond aux premiers souvenirs. Aujourd’hui, plusieurs lieux témoignent de cette histoire : la gare internationale, plusieurs hôtels et le Muséobar, musée dédié au passé de la ville, qui fait revivre les bars et autres lieux de sociabilité où se retrouvaient les migrants.
Samedi 19 septembre, de 10h à 12h et de 15h à 19h
Projection de vidéos réalisées par les élèves du collège de Modane dans le cadre de « Miroir de l’intégration » de la FOL de la Savoie. Visite du musée. Dimanche 20 septembre de 14h30 à 19h Promenade dans les lieux de mémoire de l’immigration de Modane puis visite du musée
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Point d'accueil et d'information :
Muséobar
42, rue de la République
73500 Modane
Contact : 04 79 59 64 23 – info@museobar.com - www.museobar.com
Le quartier de la Guillotière de Lyon
Quartier le plus ancien de la rive gauche du Rhône, le quartier de la Guillotière se développe au XIXe siècle grâce au Pont de la Guillotière qui constitue alors la seule porte d’entrée dans Lyon. Il devient un important foyer d’accueil, pour les vagues migratoires successives qui sont de passage ou s’installent dans la ville. Ce sont elles qui vont, petit à petit, favoriser son développement, définir son identité et nourrir son cosmopolitisme : les Italiens à la fin du XIXe siècle, Grecs, Arméniens, juifs askhénazes dans l’entre-deux-guerres, les migrants du Maghreb pendant les Trente Glorieuses puis dans les années 1980 et 1990, les réfugiés du Sud-Est asiatique et migrants d'Afrique Noire.
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Samedi 19 septembre
Traces-Aralis : « A la rencontre des patrimoines immatériels de l'immigration », déambulation sonore à la Guillotière : parcours en autonomie.
Bar "De l'autre côté du pont" : exposition Une place, un pont, la place du pont de Yves Neyrolles 20h : parcours festif dans des lieux vivants du quartier 20h30 : à Banlieues d'Europe, projection en plein air sur le thème de la diversité culturelle en Europe
Samedi 19 et dimanche 20 septembre 2009
Palais de la Mutualité : de 10h à 12h, « La Guillotière, quand le patrimoine rencontre l’immigration », visites du quartier organisées par le Musée Gadagne (départ Palais de la Mutualité, gratuit sur réservation) Dimanche 20 septembre, de 11h à 17h Ilôt d'Amaranthes : Repas de quartier/Foire aux sons
Point d'accueil et d'information :
Traces-Aralis
17 rue Pasteur
69007 Lyon
Contact : 04 78 42 12 98, traces@aralis.org, www.aralis.org
Le camp de Rivesaltes et le musée mémorial
Le camp Joffre, dit Camp de Rivesaltes, occupe une place singulière dans l’histoire des lieux d’internement en France. Ce camp militaire se transforme en camp d’internement au début de 1941. Le régime de Vichy y enferme réfugiés espagnols, Juifs étrangers et Tziganes. Pendant l’été 1942, se met en place la déportation et l’extermination massive des Juifs de France. C’est à Rivesaltes que sont alors rassemblés, pendant quelques semaines, les Juifs arrêtés en zone Sud, avant un transfert vers Drancy et la déportation. L’histoire du camp ne s’arrête pas avec la Seconde guerre mondiale. À la Libération, des collaborateurs, puis des prisonniers de guerre, y sont détenus. Après la guerre d’indépendance algérienne, des harkis rapatriés avec leurs familles sont aussi hébergés dans le camp : les derniers quitteront les lieux en 1970. Le camp de Rivesaltes apparaît exemplaire, tant par son histoire que par les traces exceptionnelles qui en subsistent. Fin 2012, un musée-mémorial doit ouvrir sur l’emplacement même de l’ancien camp.
Samedi 19 septembre 2009 14h :
Conférence « A l’origine du camp d’internement : un camp militaire, le camp Joffre » ; 16h : Lecture « Quand il pleut, on voudrait pouvoir pleurer» , 18h00 : Musique « Cat’Brass » ; 20h : Théâtre / témoignage « Dale Recuerdos – Je pense à vous » ; 21h30 : cinéma : Un 14 juillet 1939 d’ Irène Ténèze (rencontre avec la réalisatrice), Les amandiers de l’histoire de Jaco Bidermann et Valentin Lagarde (rencontre avec le réalisateur). Dimanche 20 septembre 2009 11h00 : Conférence « Parcours d’enfants juifs pendant la guerre : Rivesaltes, Izieu, Auschwitz » , 14h00 : Lecture « Quand il pleut, on voudrait pouvoir pleurer » , 16h00 : Lecture partagée entre Teresa Rebull et Danielle Catala Samedi 19 et Dimanche 20 septembre 2009 Visites guidées du camp de Rivesaltes Expositions : Peintures de Teresa Rebull, Dessins et photographies Josep Bartoli (1910-1996), photographies de Georges Bartoli, photographies de Nicole Bergé / La Cimade, photographies de Gérard Cambon ; rencontres d’auteurs avec la Librairie Torcatis Point d'accueil et d'information : Ancien Hôpital Militaire, 32 rue Foch 66000 Perpignan Navettes entre Perpignan, Place Catalogne (Fnac), et le camp de Rivesaltes (sur réservation) : Samedi : 2 navettes, départ de Perpignan à 13h00 et retour à 17h30 / départ de Perpignan à 18h et retour à 23h Dimanche : 1 navette, départ à 10h30 et retour à 17h30
Contact : 04 68 80 13 00 - mémorialrivesaltes@cg66.fr - Site Internet
La halle et l’entreprise Spada à Nice
C’est en 1920 que Jean Spada, immigré italien installé à Nice, crée l’entreprise de bâtiment qui porte son nom. Débuts modestes, réussite éclatante : en quelques décennies, l’entreprise acquiert une renommée internationale et emploie plus de 1200 ouvriers, souvent d’origine étrangère. Son installation dans la halle, en 1960, inscrit cette réussite dans le paysage niçois. Le bâtiment est érigé dans le quartier populaire de Saint-Roch, où vivent les familles immigrées qui travaillent chez Spada. Il rappelle donc, à travers le travail et les lieux de vie, l’importance de l’immigration à Nice et singulièrement, dans le secteur du bâtiment. Œuvre de l’architecte Honoré Toscan, acquis par la ville de Nice en 1999, il accueille depuis 2004, des ateliers d’artistes et une fédération de compagnies de spectacle vivant, l’Entre-pont.
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Samedi 19 septembre 2009 de 14h à 18h 14h : Exposition consacrée à Jean Spada, table ronde « La halle Spada, lieu de mémoire de l’immigration à Nice » avec Yvan Gastaut, maître de conférences à l'Université de Nice Sophia-Antipolis, Robert Matthey, photographe-vidéaste, Jacques Laurent, Vanessa Clément, co-directeur et co-directrice artistique du projet, Lucien Barquant, retraité de l’entreprise Spada
Point d'accueil et d'information :
L'Entre-Pont
28, avenue Denis Séméria
06300 Nice
Contact : 06 74 10 38 44 - entrepont@lehublot.net - http://memoirehallespada.over-blog.com
La cité du Mirail à Toulouse
Le projet de construction du Mirail est lancé à Toulouse en 1961, pour répondre à la demande de logements. Composée de trois quartiers, Bellefontaine, La Reynerie et Mirail-Université, dessinée par Georges Candilis, élève de Le Corbusier, la cité du Mirail prévoit d’accueillir 100 000 habitants sur 800 hectares, dans un site architectural d’avant-garde. Quand les travaux s’arrêtent en 1972, le projet reste inachevé. Hétéroclite, habité par moins de 50 000 habitants, coupé du centre ville, sa sociologie se transforme avec la crise économique. Les classes moyennes cèdent la place à des habitants de condition modeste, souvent d’origine étrangère. En s’installant durablement au Mirail, ils vont créer de nouveaux liens sociaux, inventer de nouvelles formes de solidarité. Mais le quartier résiste mal au temps et aux difficultés urbanistiques et sociales. En 2005, des opérations de réhabilitation sont engagées, avec la destruction de certaines « barres ». Transformations radicales, souvent douloureuses, qui posent la question de la préservation de la mémoire des habitants.
En savoir plus sur le lieu
Samedi 19 septembre à partir de
10h TO7 – Reynerie : présentation du Mirail avec la maquette originale et la projection du film de l’architecte Georges Candilis. Exposition de photographies du Collectif HDFS et film Les sanctuaires de l’interdit de Hervé Dangla.
Cinémathèque de Toulouse : 15h15, projection d’archives municipales, suivi du film du Collectif HDFS Je béton d’Hervé Dangla.
17h, projection d’archives municipales, suivi de L'Empreinte du corps de Estelle Coll.
19h15, Mémoires du Mirail, les habitants ont la parole de l’association ESMA, « salon radio nomade ».
Samedi 19 septembre et dimanche 20 septembre 2009, après-midi
Association « La gargouille » : randonnée dans les quartiers de Reynerie et Bellefontaine avec la découverte du château et du parc.
Dimanche 20 septembre 2009 à partir de 10h Canal Sud (matin) : exposition, concert et salon radio nomade. Bourse du travail : exposition de photographies et documents de l’Institut d’études sociales. Projection de films des archives municipales
15h45 : Cinémathèque de Toulouse, projection d’archives municipales, suivi de Pas lieu d’être de Philippe Lignères.
15h : Médiathèque José Cabanis, film Acteur dans la cité ? Moi aussi Exposition de photographies et d’ouvrages. Musée des abattoirs : exposition de photographies, lectures, entracte musical.
Point d'accueil et d'information
Centre Alban-Minville Bellefontaine
67 Allée de Bellefontaine
31100 Toulouse
Contact : 05 61 43 60 20
Bibliographie sur les 10 lieux de l'opération, réalisée par Sophie Kurdjian et la médiathèque Abdelmalek Sayad.
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Reportages audio en partenariat avec l'Epra
Les pastilles radio de cette page vous sont proposées en partenariat avec l'Epra.
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