Football et Immigration, les initiatives du réseau
Une installation artistique présentée dans le hall Marie Curie du 25 mai au 17 octobre 2010.
Une installation qui a réuni plus de 150 jeunes
En collaboration avec son réseau de partenaires, la Cité développe des actions de médiation autour de ses expositions temporaires. Des collèges, lycées, associations, collectivités territoriales et écoles d’art sont invités à développer des actions de médiation qui sont ensuite montrées dans le hall Marie Curie, un espace de 400 mètres carrés au cœur du Palais de la Porte Dorée spécifiquement dédié aux installations du réseau de partenaires de la Cité.
Dans le cadre de l’exposition temporaire « Allez la France, Football et Immigration : histoires croisées », les productions, ayant réuni plus de 150 jeunes, ont été réalisées par les Collèges Geneviève de Gaulle-Anthonioz (Les Bordes), Anne Frank (Roubaix), Joliot Curie (Fontenay), le Lycée Jean Renoir (Bondy), les associations Diambars, Solidarité Laïque, l’AFEV (pôle de Valenciennes) et les étudiants de l'Ecole Supérieure d'Art du Nord-Pas-De-Calais (sites de Valenciennes et Cambrai).
Ce projet est conduit en partenariat avec l’Epra (Agence de Production RAdiophonique) et Respect magazine.
A écouter sur le site de l'Epra une émission de radio autour de l'installation.
Les 22 projets présentés
1. « Afrique, musique et société»
Collège Geneviève de Gaulle-Anthonioz (Les Bordes)
Des élèves de 5ème ont mené un travail avec le chanteur Peeda, ancien footballeur professionnel originaire du Liberia, arrivé en France suite à un parcours chaotique et revenu à la musique après une blessure ayant mis fin à sa carrière.
Ils ont conduit une réflexion sur les origines des migrations (la guerre civile dans le cas de Peeda), et l’importance du football comme vecteur d’intégration dans la société.
La reprise et la création de deux chansons du répertoire de Peeda, "Mon espoir" et "Only", ont permis aux élèves d'appréhender la musique comme "lieu" d’échanges et de mémoire.
Parallèlement, les élèves ont créé la chanson "Hémisphère" sur la mélodie de "La Romance de Nadir "de Georges Bizet avec un nouvel arrangement et des paroles illustrant le "voyage" de Jalil, qui rêve de football.
2. « Un footballeur, un immigré, un citoyen : le triangle de la réussite »
Collège Anne Frank (Roubaix)
Deux classes de 4ème se sont intéressées au parcours de certains footballeurs émérites issus de l'immigration et bien souvent, fortement engagés sur d’autres terrains: Michel Bastos, Larbie ben Barek, Yassine Bezzaz, Basile Boli, Jean-François Larios, Rabah Madjer, Claude Makelele, Rachid Mekhloufi, Mamadou Niang, José Touré, David Trézéguet, Joseph Ujlaki, Patrick Vieira, George Weah, Karim Ziani et Moustapha Zitouni,.
Un travail de recherche biographique, un débat en classe ont été à l'origine de la réalisation d'affiches qui seront notamment exposées au centre social de Roubaix.
L'impression sur tissu de ces affiches rappelle les drapeaux de supporters agités dans les tribunes des stades.
3. « Fontenay-sous-Bois, Football et immigration »
Collège Joliot Curie (Fontenay-sous-Bois), équipe chargé de l'audiovisuel du CRDP de Créteil
Les élèves de 4ème de la section sportive de football féminin présentent deux films :
- le clip de la chanson "solid'air" composée et écrite par la classe. Enregistrée en studio, la chanson a pour thème la diversité des origines des élèves et l'universalité du football.
- "Fontenay-sous-Bois. Football et immigration" : un reportage réalisé par les élèves sur l'histoire de la ville, des clubs sportifs avec des interviews de différentes personnalités de la ville (personnel des archives communales, responsable de clubs, employé communal, enseignant...)
Le making-off de ces 2 films est disponible à la médiathèque de la Cité et au CRDP de Créteil.
4. « Dossier spécial foot et immigration »
Lycée Jean Renoir (Bondy), Ecole Supérieure d'Art du Nord-Pas-De-Calais / Cambrai
La classe média du Lycée Jean Renoir, classe de seconde expérimentale, participe au projet « Fabrique des médias » qui propose, à l’échelle de l’établissement, des activités d’éducation aux média visant à favoriser l’expression lycéenne.
Une publication en ligne, le Webzine du lycée Jean Renoir, est née en 2008. En 2009-2010, un journal, "Le Jean Redemande", animé par la « classe média ».a été créé.
Un groupe d’élèves de cette classe, passionnés de football et plus largement de sport, a préparé un dossier de 4 articles sur la thématique du football et de l'immigration :
- Interview imaginaire de la perle noire
- Abédi Pelé, une des plus belles étoiles du foot africain qui brille encore dans les yeux des Marseillais.
- Une histoire de foot !
- Jires Kembo Ekoko, de Bondy vers la gloire
Les étudiants de l'école supérieure d'Art de Cambrai proposent une sélection de ces articles.
5.« Un engagement, un but»
Solidarité Laïque, Ecole Supérieure d'Art du Nord-Pas-De-Calais / Cambrai / Aline Marche
L'association Solidarité Laïque regroupe 54 organisations liées à l'enseignement public. Les programmes de Solidarité Laïque permettent de soutenir l’action contre les inégalités et l’exclusion.
Relais français de la Campagne Mondiale pour l'Education, Solidarité Laïque est associée en 2010 à la campagne « 1BUT : l’Education Pour Tous » qui profite de la Coupe du Monde de football FIFA 2010 pour mettre en avant les enjeux liés à l’éducation et mobiliser l’opinion publique.
Afin de valoriser les valeurs universelles du sport, vecteur de civisme, d’éducation et de solidarité, Solidarité Laïque organise de nombreuses manifestations dont l’opération « Jouez, marquez…1BUT : l’éducation pour tous ! ». A l'occasion d'une rencontre sportive, une personnalité du monde de la culture propose des lectures et se fait porte parole de ce message.
Les feuilles de match signées par les participants seront déposées en Afrique du Sud à l’occasion de la Coupe du monde 2010, comme autant de preuves de ces mobilisations en faveur de la défense des valeurs du foot passion et délivrant un message prioritaire : une Education de qualité pour Toutes et Tous, maintenant !
Solidarité Laïque a invité les étudiants de l'Ecole Supérieure d'Art du Nord-Pas-De-Calais à s’emparer des outils de communication de la campagne mondiale.
6. « Passe décisive »
AFEV, Ecole Supérieure d'Art du Nord-Pas-De-Calais / Cambrai
Créée en 1991 par trois étudiants, l’Afev (Association de la fondation étudiante pour la ville) est née de l’envie de lutter contre les inégalités dans les quartiers populaires, et de créer un lien entre deux jeunesses qui ne se rencontraient pas ou peu : les enfants et jeunes en difficulté scolaire ou sociale, et les étudiants.
Les bénévoles de l’Afev s’investissent dans des accompagnements individuels comme dans des projets collectifs liés à la citoyenneté et à la solidarité.
A Valenciennes, l'Afev a proposé à une dizaine d'enfants de 6 à 10 ans de réaliser des dessins, des peintures, de créer librement après avoir conduit une réflexion sur le thème du football et de l'immigration avec les étudiants bénévoles.
Les étudiants de l'Ecole Supérieure d'Art du Nord-Pas-De-Calais offrent une redécouverte de ces dessins.
7. « Constellation Diambars »
Diambars, Ecole Supérieure d'Art du Nord-Pas-De-Calais / Cambrai / Aline Marche
Née en 2000, l'association Diambars crée des instituts de formation et développe des programmes pédagogiques innovants au profit des zones défavorisées afin de promouvoir l’éducation des jeunes en se servant de leur passion pour le football comme levier.
Désormais programme officiel de l’Unesco en matière de sport et d’éducation, Diambars a vocation à mettre en place des instituts dans les pays du Sud (Afrique, Océan Indien et Caraïbes) et à adapter sa pédagogie aux jeunes en difficulté en Europe (projet StadeSup).
Ainsi, à partir de cette mission centrale "Faire du foot passion, un moteur pour l'éducation" se déclinent des constellations de projets, ici présentés sous la forme d'une carte heuristique : méthode pédagogique mise en œuvre par Diambars.
Les vidéos, principalement réalisées par les jeunes de l'Institut Diambars du Sénégal et du projet StadeSup, illustrent la richesse des actions entreprises pour créer des passerelles entre les mondes de l'éducation et du football, entre les jeunes et le monde professionnel, entre l'Afrique et l'Europe.
Pendant la Coupe du Monde de football en Afrique du Sud, l'association Diambars vous invite à suivre le parcours atypique de 4 jeunes sportifs-reporters, issus du programme "Stade Sup". A suivre sur le web sur :
- stadesup.blog.lemonde.fr
- youtube
8. « La main de Dieu »
Ecole Supérieure d'Art du Nord-Pas-De-Calais / Valenciennes / Rémi Casiez
« Je vois des gens courir sur un terrain de foot. Leurs jambes les portent mais c'est par leurs bras et leurs mains qu’advient le vrai Show: on se rappelle de « la main de Dieu », expression utilisée par Maradona pour qualifier son but marqué avec la main (et contre toute les règles) en quart de final de la coupe du monde 1986 ou du jeu de main de Thierry Henry responsable de la qualification de la France pour le mondial 2008. S’opère sous les yeux des spectateurs un simulacre d' entr'aide et de fraternité. On se relève, on se congratule, on s'encourage, l'interaction black-blanc-beur opère sous les panneaux publicitaires, les caméras, les sifflets, les injures racistes... 22 joueurs dont la tâche est moins de remporter la partie que d'entretenir une image, un mythe. Le terrain est le microcosme d’une société au sein de laquelle origines géographiques et sociales, opinions politiques et religions, tentent de cohabiter.
Cohabitation soutenue à bout de bras dans un équilibre plus qu'instable. Au final rien n'est plus vrai que le conflit car il n'est régi par aucune logique sinon celle de la nature humaine.»
9. « Jeux Migratoires »
Ecole Supérieure d'Art du Nord-Pas-De-Calais / Valenciennes / Jérome Carlier, Fabien Foulon, Thomas Piquet
Ce jeu met en avant les difficultés rencontrées par les migrants lors de leurs périples à travers les pays.
Cette table articulée reprend le tracé des frontières d’un planisphère, modifié selon la densité des populations immigrées présentes dans chaque pays.
La règle du jeu est de mettre en mouvement la balle et de la diriger vers le but par basculements et inclinaisons de la table.
Les différents itinéraires de la balle évoquent les déplacements des joueurs sur le terrain et sont une métaphore des flux migratoires.
Le joueur doit donc migrer à travers les pays tout en évitant les nombreux pièges qui se présentent à lui.
Pièges assimilables à des arrestations, des décès ou des zones de contrôle aux frontières limitrophes de l’espace Schengen matérialisées par des trous et des sillons.
10. « Footballeur park »
Ecole Supérieure d'Art du Nord-Pas-De-Calais / Valenciennes / Ka Ae Cha
“Les graffitis expriment des volontés individuelles, des affirmations de soi. Chaque graffeur essaie de se faire remarquer, d’émerger de la masse, mais cette tentative est vaine car les murs sont surchargés. Chaque graffiti est noyé parmi d’autres, recouvert par le suivant. Les lieux légaux, au sein duquel leur art devient légitime sont rares et très peu de graffeurs ont la chance d’accéder à cette reconnaissance.
Cette vidéo met en avant les analogies existantes entre footballeurs et graffeurs : réunis à la fois par une même recherche constante de perfectionnement et aussi par la difficulté de passer du statut d’amateur à celui de professionnel, particulièrement dans certains pays.
Le footballeur de la vidéo est dans un espace amateur, il a le désir de devenir professionnel mais ne sait pas comment faire. Il veut s’affirmer mais a conscience que sa quête est peut être vouée à l’échec.
Il tape dans ce ballon pour effacer le flou de sa situation, le bruit sec de la balle marque le temps qui s’égrène et l’acharnement nécessaire au changement.”
11. « Migrations»
Ecole Supérieure d'Art du Nord-Pas-De-Calais / Valenciennes / Pauline Criqui
« Migrations » est un récit onirique qui a pour sujet le rêve d’un enfant de devenir footballeur.
Par l’intermédiaire du voyage initiatique de cet enfant guidé par des animaux en période de migration, le récit montre qu’au-delà de la perspective d’une carrière professionnelle, le sport est un outil d’affirmation de soi.
Les animaux devenus un temps compagnon de route, transmettront ainsi différentes valeurs à l’enfant selon leurs caractères et leurs compétences particulières, rappelant que le voyage lui-même est souvent plus important que l'arrivée.
12. « Foot en kit »
Ecole Supérieure d'Art du Nord-Pas-De-Calais / Valenciennes / Laurène Marcant, Pauline Verniers
« Le football en tant que loisir est créateur de liens sociaux et peut être facteur d’intégration. Jouer au football ou soutenir une équipe est une action sociale et culturelle permettant de faire partie d’un groupe.
Le projet « foot en kit » propose un ensemble de kits transportables permettant de tracer les limites d’un terrain, créer des buts, tricoter soi même son écharpe de « supporter » et « customiser » son maillot à l’effigie de l’équipe de son choix.
Les kits permettent de jouer au football n’importe où et peuvent ainsi répondre à un besoin d’intégration en facilitant la création de lien entre des individus.
Le caractère reproductible à grande échelle des kits est une critique de la reprise commerciale d’une action sociale spontanée, à l’image de la marchandisation inhérente au secteur professionnel du football. »
13. « provisoirement sans titre »
Ecole Supérieure d'Art du Nord-Pas-De-Calais / Valenciennes / Pauline Lhotel, Anne-Sophie Zmuda
Cette pièce est l'aboutissement d' une interrogation sur certains aspects du football actuel tel que la perte d'identité et la dévalorisation humaine engendrées par la marchandisation grandissante de ce sport.
La logique commerciale déroutante qui en résulte et les actions de certains dirigeants dont les pratiques conduisent à une occultation progressive des véritables valeurs sportives vouent les joueurs à un avenir incertain.
Cet ersatz de Baby-foot, fabriqué à partir de matériaux de récupération et avec des moyens volontairement pauvres, laisse discerner la difficulté à vouloir atteindre des buts s'avérant au final parfois inaccessibles.
14. « Zone d'attente »
Ecole Supérieure d'Art du Nord-Pas-De-Calais / Valenciennes / Justine Louis
« Zone d’attente » projette l’utopie d'un monde sans frontière par l’intermédiaire d’un joueur répétant inlassablement le geste de tir sur une ligne de marquage.
Le contexte de la vidéo n’est pas localisable dans un temps et un espace donné, il peut être « partout » et « nulle part » à la fois.
Les apparitions intermittentes du personnage dans le champ supposent une trajectoire, un ailleurs qu’on devine au son de ses pas martelant le sol.
Cette suggestion de « l’ailleurs » encourage le spectateur à effectuer une projection mentale et à se poser la question de la persistance de la frontière même quand celle-ci semble abolie.
Ce va-et-vient entre visible et invisible, renvoie à une autre projection mentale, celle de l’utopie : allez retour entre la réalité et l'imaginaire.
La structure en angle, support de la projection concourt à transformer la représentation de l’espace et crée une topographie illusoire : un « non lieu » à l’image de l’utopie, lieu de tous les possibles.
15. « l’envers du décor »
Ecole Supérieure d'Art du Nord-Pas-De-Calais / Valenciennes / Jérémy Bernard.
Questionnant la situation intermédiaire et méconnue de nombreux joueurs africains entre leur départ et leur arrivée en terre promise, « l’envers du décors » révèle la face caché du football occidental.
Elle donne à voir trois footballeurs dans une suite luxueuse du Crowne Plaza de Lille, dont le faste fait directement écho à un décor de cinéma.
Le choix délibéré d’un espace de transit renvoie aux migrations des jeunes footballeurs Africains qui, alléchés par les promesses de recruteurs plus ou moins sérieux, les suivent en Europe dans l’espoir d’y faire carrière.
Cette opposition entre la richesse affichée du lieu et la pauvreté latente de ses occupants attire l’attention sur l’existence de ces trafics et leurs conséquences sur la jeunesse africaine.
Par le biais de l’objet photographique, l’image fige dans une éternelle attente ces jeunes et leurs vaines espérances, et ainsi, affirme leur existence.
16. « terrain suspendu »
Ecole Supérieure d'Art du Nord-Pas-De-Calais / Valenciennes /Aleksi Fermond, Justine Louis
Ce « terrain suspendu » évoque une image flottante : présente mais invisible, à l’instar de la réalité méconnue des coulisses du football.
En effet, le visiteur ne perçoit pas au premier abord ce « terrain » qui le surplombe, tout comme la plupart des supporters ignorent les déviances inhérentes à la marchandisation du football et le trafic international de jeunes footballeurs souvent venus dans l’optique de faire carrière et pourtant abandonnés sur le sol européen.
Les vêtements noués qui le composent ne sont pas anodins mais porteurs d’histoire et vecteurs de souvenirs. Ils sont le symbole du naufragé qui, seul en mer, utilise sa chemise comme étendard.
Allégorie d’un appel au monde, ils incarnent le besoin absolu de reconnaissance des jeunes joueurs : le « terrain suspendu » est donc un plaidoyer pour ces oubliés, qui invite à regarder « sous la surface » du football en initiant une réflexion sur l’envers du décor.
17. « Calais, sa plage »
Ecole Supérieure d'Art du Nord-Pas-De-Calais / Valenciennes / Aleksi Fermond, Mitsuaki Saito
Le fait de courir peut être perçu comme un acte libérateur mais aussi comme une tentative de fuite, une recherche d’exutoire. « Calais, sa plage » joue sur cette ambiguïté et donne à voir un homme dont les foulées successives tracent peu à peu sur le sable les contours d’un terrain de football.`
La course de l’homme évoque à la fois l’acharnement nécessaire pour accéder au statut de joueur professionnel et le caractère souvent vain de cette quête.
Le coureur semble libre, mais il tourne en rond : sa course est contenue par les limites du terrain qu’il trace et, par extension, par celles de la frontière territoriale qui l’entoure.
Les ferries, symboles d’échanges internationaux, qui au loin traversent la Manche renforcent ce sentiment d’un idéal inatteignable.
Malgré ses efforts, le coureur ne construit qu’un terrain illusoire, les ferries continuent de passer et sa trace s’effacera dès la prochaine marée.
18. « Supporter à tout prix »
Ecole Supérieure d'Art du Nord-Pas-De-Calais / Valenciennes / Agathe Saingenest, Elise Gibert
Les tenues des joueurs sont des symboles forts de la reconnaissance d’une nation et permettent l’identification des clubs de football.
Certains joueurs jouant à l’étranger changent de maillot pour endosser celui de leur pays lors de rencontres internationales. Cette transition met en avant l’abolition des frontières et le rassemblement des cultures et des nationalités que permet parfois le football
Les supporters en s'appropriant les couleurs de l'équipe qu'ils soutiennent, clament leur appartenance commune à un groupe. Cependant un maillot officiel coûte 75 euros.
« Supporter à tout prix » propose donc une solution alternative moins onéreuse : des fiches de « recettes » permettant à chacun de concocter son propre t-shirt de « supporter » et ainsi encourager son équipe à moindre prix, avec des ingrédients à la disposition de tous.
19. « Conférence de presse »
Ecole Supérieure d'Art du Nord-Pas-De-Calais / Cambrai / Rémi Fouquet
Les conférences de presse qui succèdent aux matchs permettent de recueillir les réactions à chaud des joueurs.
A l’image de ces interviews, le projet « conférence de presse » recueille les impressions, opinions, coups de cœur ou coups de gueule des visiteurs de l’installation « Football et immigration , les initiatives du réseau ».
Prenez part à cette conférence de presse virtuelle en livrant votre ressenti et consultez les avis des précédents visiteurs !
20. « Condition»
Ecole Supérieure d'Art du Nord-Pas-De-Calais / Valenciennes / Cécile Bouve
Le projet « Condition » établit des parallèles entre les illusions d’optique qu’il met en scène et la condition des aspirants footballeurs qui quittent leur pays pour tenter de devenir professionnel à l’étranger.
La forme ronde du ballon renvoie à celle du planisphère, ses arêtes symbolisent les frontières entre les pays.
Ce ballon, en réalité constitué par l’association d’une multitude de silhouettes féminines qui s’entremêlent, forme un tout au sein duquel aucune ne se démarque.
L’homogénéisation des corps renvoie à la multitude des jeunes qui voudraient devenir professionnels mais finissent par se fondre dans la masse.
Cette création prend à contre-pied les représentations stéréotypées de la femme. Le corps féminin est la métaphore de la désillusion de ceux qui migrent en Europe pour faire carrière et se heurtent à la réalité du système.
Par le biais de l’illusion optique, les visiteurs font à leur tour l’expérience de cette désillusion et de la violence cachée derrière les apparences.
21. « Contrepied »
Ecole Supérieure d'Art du Nord-Pas-De-Calais / Cambrai / Jean-Baptiste Bourgois
Le projet "Contrepied" propose des illustrations sur l'actualité et offre un regard humoristique sur des sujets sensibles relatifs à l'immigration : le port de la burka, le racisme envers les immigrés ou encore la coupe du monde 98.
22. « La réflexion du crampon »
Ecole Supérieure d'Art du Nord-Pas-De-Calais / Valenciennes / Séverine Bourgeat
« La réflexion du crampon » questionne la façon dont les équipements sportifs peuvent modifier les façons de jouer et influer sur les aptitudes des joueurs, leur apportant davantage de vitesse et optimisant leurs performances. Un bon équipement n’est pas toujours financièrement accessible, surtout pour les jeunes footballeurs souvent démunis, venus tenter leur chance en Europe.
Ces crampons figurés par des doigts initient une réflexion sur les différences de moyens et les difficultés d’accès au sport selon les classes sociales et les origines géographiques.
La chaussure du footballeur devient objet vivant, facteur de déstabilisation et symbole de l’impossibilité pour le joueur de maîtriser seul son « parcours ».